Considérant l’attention et l’énergie nouvellement dirigées sur la santé mentale des jeunes, il importe que nous nous améliorions au chapitre de la prestation de services en phase avec les besoins précis de ces derniers et dernières. Un des modèles envisagés est celui des soins échelonnés, où les bonnes interventions sont faites aux bons moments. Toutefois, bien que ce modèle soit depuis longtemps défendu en santé mentale, on en a fort peu évalué les impacts et résultats au fil du temps. C’est ce que nous voulons faire dans le cadre du présent symposium en examinant la littérature et en organisant des groupes de discussion formés d’intervenant(e)s clés. Cet exercice sera bénéfique non seulement pour les jeunes et leurs familles, mais aussi pour les cliniciens et cliniciennes, les chercheurs et chercheuses, de même que les décideurs et décideuses.
Présentateurs et diaporama
Annmarie Churchill, Université Memorial de Terre-Neuve
AnnMarie Churchill est boursière de recherche en soins échelonnés à l’Université Memorial de Terre-Neuve; elle est également une travailleuse sociale agréée. Elle a été responsable clinique d’un projet de démonstration des soins échelonnés et des cybersoins en santé mentale à Terre-Neuve-et-Labrador, et est actuellement formatrice et responsable clinique d’un essai en numérisation des soins échelonnés financé par les IRSC. En plus de mener les groupes de discussion de Terre-Neuve-et-Labrador, AnnMarie a aidé à orienter ceux de l’organisme Foundry BC. Elle est actuellement directrice générale de Stepped Care Solutions, un des principaux organismes du portail Espace mieux-être Canada financé par Santé Canada qui offre de l’aide pour remédier à divers problèmes de santé mentale et de toxicomanie dans le contexte de la pandémie de COVID.
Amy Salmon, Université de la Colombie-Britannique
Amy Salmon, Ph. D., est professeure de clinique agrégée à la School of Population and Public Health de l’Université de la Colombie-Britannique, de même que directrice adjointe et responsable du programme de transfert de connaissances du Centre for Health Evaluation and Outcomes Sciences (CHÉOS). Ses travaux visent à comprendre et à rehausser les mécanismes de compilation des résultats de recherche au moyen de méthodes de transfert efficaces; elle se concentre surtout sur les systèmes de santé et les services offerts aux personnes ayant des besoins de soins à la fois sociaux et médicaux. Avant de se joindre à l’équipe du CHÉOS, Mme Salmon a eu une longue carrière sur les premières lignes, comme administratrice en soins de santé, puis à titre de consultante auprès des gouvernements local, provincial et fédéral. Actuellement, ses travaux sont financés par les Instituts de recherche en santé du Canada, l’Agence de la santé publique du Canada, la St. Paul’s Foundation et la Vancouver Foundation.
Jai Shah, psychiatre jeunesse
Jai Shah est un psychiatre jeunesse et un clinicien de l’Université McGill à Montréal; il s’est dévoué à la cause des interventions précoces dans les cas de psychoses et d’autres problèmes de santé mentale chez les jeunes. Il participe au projet pancanadien de transformation des services ACCESS Esprits ouverts qui touche six provinces et territoires, et mène des travaux quinquennaux financés par les IRSC visant à élaborer des recommandations relativement à un protocole et à une plateforme de données favorisant l’évaluation des services de santé mentale pour les jeunes. Quelle que soit la fonction qu’il occupe, il ne se soucie pas seulement de la recherche, mais aussi de la mise en œuvre des résultats au sein tant des services que des systèmes de santé dans leur ensemble. Jai est aussi membre de la Lancet Commission on Youth Mental Health; il a reçu une formation en médecine, en politiques et économie de la santé, en bioéthique et en génétique avant de se diriger dans le domaine de la santé mentale.
Karen Tee, Foundry BC
Principaux points
- Il y a beaucoup d’hétérogénéité au sein des modèles de soins échelonnés pour les adolescent(e)s et les jeunes adultes.
- Des études supplémentaires sont requises sur les interventions auprès de cette population.
- Les jeunes, les partenaires/aidant(e)s et les organismes d’aide peuvent nous donner de précieux renseignements sur la façon de présenter et de décrire les soins échelonnés.