Jeunes pionnières et pionniers – Diriger à partir de l’expérience vécue | Youth Mental Health Resources

Cette plénière présentera des jeunes qui s’inspirent de leur expérience vécue pour bousculer le système par leurs revendications, leur travail et leur expertise, afin de combler les lacunes, de répondre aux besoins du système et d’améliorer les résultats pour les jeunes et leurs familles.

Principaux points

Nous devons nous demander quelles sont les voix qui ne sont pas entendues dans les conversations sur la santé mentale, et comment la santé spirituelle et la santé culturelle s’intègrent dans les conceptualisations de la santé mentale.
Nous devons adopter des plateformes plus diversifiées pour que les gens puissent partager leur expérience vécue, et nous devons faire une place aux jeunes chefs de file afin qu’ils et elles nous disent ce dont ils et elles ont besoin.
Il faut un accès équitable au soutien, en particulier aux services gratuits.

Nom de l’intervenant(e)

Mardi Daley - Mardi Daley, B.A. est porte-parole, consultante et pair spécialiste dans le domaine de la santé mentale et de l’itinérance des jeunes à Toronto. Mardi travaille à partir de l’expérience vécue et collabore à des projets de recherche participative pour soutenir les ressources, la formation et les pratiques de mobilisation éthique par les jeunes, pour les jeunes. Elle se consacre actuellement au soutien des possibilités d’emploi basées sur les forces des jeunes ayant vécu ou vivant des expériences d’itinérance, ainsi qu’à sa nouvelle entreprise, Lived Experience Lab.

Harmony Eshkawkogan - "Aannii, Harmony Eshkawkogan ndishnikaaz, Wiikwemikong ndoonjiba, Ottawa ndonji. Ginoozhe ndoodem, Niishdana ashi ngodwaaswi, Anishinaabe Midewiwin-kwe ndaww.

Bonjour, je m’appelle Harmony Eshkawkogan. Je suis originaire de Wiikwemikong et je vis à Ottawa. J’appartiens au clan Pike et je suis âgée de 26 hivers. Je fais partie de la tribu des Trois Feux. J’emploie le pronom « elle ».

Je suis enthousiaste à l’idée de partager mon expérience en tant que jeune autochtone vivant en milieu urbain, car je souhaite inspirer les prochaines générations et leur montrer qu’il est possible d’apprendre à vivre dans deux mondes. Je suis actuellement inscrite au programme de formation des travailleurs et travailleuses de services communautaires au Collège Willis. De plus, chaque semaine, je suis des cours de langue anishinaabemowin, donnés par l’Assemblée des sept générations.

Avec d’autres jeunes, je suis en train de créer un cybermagazine sur la protection des cours d’eau; je demande à des artistes de soumettre leurs œuvres en rapport avec l’eau. Suivez-nous sur Instagram : @youthwaterleaderszine.

Je me consacre également à la création de ressources numériques destinées aux éducatrices et éducateurs autochtones, ainsi qu’à nos allié(e)s afin d’attirer l’attention sur les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation, notamment ceux qui portent sur l’éducation (appels nos 6 à 12) et sur la langue et la culture (appels nos 13 à 16). Suivez-nous sur Twitter : @NishinEd."

Staci Smith - Stacie Smith est une jeune diplômée en kinésiologie de Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick. Elle a obtenu un certificat en santé, bien-être et loisirs de l’Eastern College en 2014. Pendant ses études à l’Université Dalhousie, elle a été présidente de l’association étudiante de l’École de santé et de performance humaine, et vice-présidente de la société de kinésiologie de Dalhousie. À ce titre, elle s’est employée à sensibiliser la haute direction de l’Université Dalhousie à l’égard des besoins du personnel enseignant et des étudiant(e)s du programme de kinésiologie. Elle est également codirectrice générale de la Table ronde des jeunes Canadiens sur la santé. Elle a reçu le prix de leadership étudiant d’EPS Canada en 2018-2019 pour son rôle de chef de file à l’École de santé et de performance humaine. Elle est la fondatrice du COVID-19 Student Support Network.

Yalinee Barendra - Yalinee Barendra est une défenseure de la santé mentale et membre du comité consultatif des familles de Cadre. Elle a une expérience vécue en tant qu’aidante auprès des jeunes et des familles au sein du système canadien de soins de santé mentale et de traitement de la toxicomanie. Elle a agi à titre de conseillère dans le cadre de projets réunissant des organismes tels que le Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH). Elle croit que les petits changements peuvent avoir des répercussions qui entraînent une transformation systémique.

Réflexions des jeunes et des familles

Quels sont les faits saillants?

Il faut reconnaître la danse entre l’expérience vécue et le travail, peu importe qu’il s’agisse d’une activité bénévole ou rémunérée; de plus, le fait que l’on accorde trop peu d’attention aux personnes qui portent deux chapeaux nous rappelle la fausse réalité selon laquelle il n’y a que des clinicien(ne)s et des client(e)s, et que les clinicien(ne)s ne peuvent pas avoir leur propre histoire. La stigmatisation du système est bien réelle, non seulement pour les personnes qui cherchent de l’aide, mais aussi pour celles qui travaillent dans le système. Nous devons faire en sorte que les personnes qui travaillent dans le système puissent partager leur histoire de la manière dont elles le souhaitent et quand elles le souhaitent.
La COVID-19 a montré comment un lieu en ligne ayant un point d’accès unique pouvait aider les jeunes à trouver ce dont ils et elles ont besoin, ainsi que des moyens d’entrer en relation avec des pairs et d’obtenir du soutien. La pandémie a également mis en évidence le fait que l’accès aux services doit être amélioré et plus équitable, car tout le monde n’a pas les moyens et les ressources nécessaires pour y accéder, surtout lorsque le temps d’attente est long.

De quelle façon l’information recueillie peut-elle être utilisée?

Pour guider et éclairer le changement, il faut reconnaître que les expériences vécues et les voix doivent faire partie des changements à apporter dans le domaine des soins personnels, des programmes et des services, ainsi qu’au niveau structurel et systémique. Il est possible et bénéfique de donner l’espace nécessaire pour établir les fondements et renforcer la capacité des jeunes et des familles à s’engager de manière authentique.

Quelles sont les répercussions?

Le fait qu’une personne puisse compter sur des soutiens sociaux peut l’aider à traverser un moment difficile; il est essentiel d’avoir un système de soutien; le soutien par les pairs, c’est quelqu’un qui marche avec vous, qui peut dire « moi aussi » et qui peut apporter une grande contribution à la lutte contre l’isolement et la stigmatisation.
L’accès aux soutiens sociaux peut être compliqué; on ne sait pas toujours où et comment entrer en relation avec ces soutiens. Il faut mettre en place des structures et des systèmes pour faciliter les choses.
Le soutien social a de la valeur, cela signifie donner et recevoir. Le fait d’être en relation avec d’autres peut apporter beaucoup, et la perte de ces liens peut être préjudiciable au bien-être général d’une personne.

Sur quels sujets aimeriez-vous en savoir plus?

Comment le système peut-il créer un espace pour les personnes ayant des problèmes complexes de santé mentale, car dans le pire des cas, elles sont souvent absentes de cette conversation, ou invisibles dans le meilleur des cas? De même, il y a peu ou pas de conversations sur la toxicomanie ou d’autres problèmes de dépendance.

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